Escalade9 : Salut José Luis, peux tu te présenter en quelques mots ?
José Luis : Je m'appelle José Luis Palao, également surnommé « Primo », et je vis pour l'escalade. J'ai 34 ans et je grimpe depuis plus de 25 ans.
Escalade9 : Et quand et où as tu commencé à grimper ?
José Luis : Ma passion a commencé il y a environ 25 ans dans un coin peu grimpant du sud est de l'Espagne.
Photo: Javi Pec
Escalade9 : J'ai entendu que quand tu ne grimpes pas, tu passes une partie de ton temps à équiper. Peux tu nous parler de cette démarche ?
José Luis : Pour moi, grimper et équiper sont indissociables. Sans équipeur, il n'y aurait pas d'escalade et je souhaite fournir des voies pour la communauté grimpante afin que d'autres puissent escalader à leur tour.
Escalade9 : Tu n'es pas hyper connu en France, peut être parce que les voies difficiles que tu as gravies sont toutes situées en Espagne. Est ce que ton pays est le meilleur endroit au monde pour l'escalade ?
José Luis : Je ne dirais pas que c'est le meilleur pays du monde, mais la météo et l'immense potentiel font que l'Espagne reste un des meilleurs endroits où grimper. Je pense que avec la France, on dispose des meilleurs pays pour apprécier ce sport.
Escalade9 : Et ta falaise préférée ?
José Luis : C'est une question difficile... Je ne peux pas en choisir qu'une dans la mesure où j'aime tous les styles d'escalade, mais si je ne devais ne donner qu'un seul nom, je dirais Rodellar. Elle a un charme spécial pour moi.
Escalade9 : La plus belle voie que tu as faite ?
José Luis : Plein !!! Mais celle qui me vient en tête est « Cossi Fan Tutte », 8c/+ à Rodellar, ouverte par Serge Casteran.
Escalade9 : Ton 1er 9a a été « La Fabela pa La Enmienda » à Santa Linya. Qu'as tu ressenti en clippant la chaîne ?
José Luis : Sur le papier, cette voie était la plus difficile... mais je pense sincèrement que j'avais réalisé auparavant des choses plus dures. Mon ressenti était bon, mais ce n'est qu'un chiffre... Allons voir plus loin !
Photo: Javi Pec
Escalade9 : Et l'année suivante, en 2015, tu as réussi 4 9a en quelques mois. Qu'est ce qui te rendait si fort à cette période ?
José Luis : C'était juste une bonne saison pour moi. 2015 et en 2016 ont été les meilleures années dans la mesure où je me sentais plus motivé et concentré.
Escalade9 : Peux tu nous décrire ton entraînement ?
José Luis : Je me considère comme un falaisiste, c'est pourquoi mon entraînement est basé sur la grimpe en falaise et sur l'équipement de nouvelles voies.
Escalade9 : 9a en escalade sportive, 8A+ en bloc... Quelle sera la prochaine étape ?
José Luis : La prochaine étape est de continuer à grimper et d'atteindre un niveau supplémentaire dans de nouvelles voies. En bloc, j'ai atteint un niveau de 8B mais je ne passe pas trop de temps à en faire.
Escalade9 : La voie qui te fait rêver ?
José Luis : J'ai toujours dans mon esprit de nouvelles voies que j'adorerais faire. En ce moment, j'ai à l'esprit qu'un 9a+ serait une chose très sympa.
Photo: Javi Pec
Escalade9 : Et ton échec le plus mémorable, la voie que tu as essayé sans succès ?
José Luis : C'est certainement « Ciudad de Dios », 9a/+ à Santa Linya. C'est une voie que j'ai équipée mais que je n'ai jamais pu enchaîner. Ces choses là font partie de l'escalade.
Escalade9 : Quels sont les grimpeurs qui t'ont inspiré ou à qui tu souhaiterais rendre hommage ?
José Luis : De nombreux grimpeurs m'inspirent... Dani Andrada, Sergio Casteran, Renaud Moulin, Vicent Palau, Rafael Fanega et Antonin Rhodes en font partie. Mais, pour être honnête, tous ceux qui dépensent du temps et de l'argent à produire de nouvelles voies sont des sources d'inspiration pour moi.
Escalade9 : Des sponsors à remercier également ?
José Luis : Je suis super reconnaissant envers ceux qui me supportent... Fixe, E9clothing, Puc Series et Mushroompads m'envoient en général des équipements pour grimper. Merci à ceux grâce à qui l'escalade m'est rendue plus facile.